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Au mois de février, le déficit commercial français, calculé en moyenne mobile sur trois mois, s'est réduit à 9,4 milliards d'euros, selon les chiffres publiés ce mardi par les Douanes. Ce qui permet à Bercy de dire que « la dégradation du solde commercial s'interrompt ».
Mais cette amélioration intervient après le pire déficit jamais enregistré (9,8 milliards d'euros en janvier 2021). À son niveau actuel, il est toujours en deçà de son niveau d'il y a un an et reste dans les basses eaux qui sont les siennes depuis les derniers mois de 2021. Et compte tenu du déclenchement de la guerre en Ukraine, rien ne dit que l'amélioration du mois de février se poursuivra au cours des prochains mois.
Dans le détail, les importations sont quasi stables en février (à 55,8 milliards), après trois mois de ralentissement. Les exportations, elles, progressent toujours un peu, mais à un rythme moindre que celui constaté en fin d'année dernière. Mais surtout, soulignent les Douanes, la hausse constatée des importations, tout comme celle des exportations, n'est pas liée à une reprise des échanges mais « continue à être avant tout tirée par celle des prix ». Une hausse qui pénalise plus les importateurs que les exportateurs : selon les Douanes, les prix à l'importation ont encore progressé en valeur de 3 % et ceux à l'exportation de seulement 1 %.
Sans grande surprise, l'envolée des prix de l'énergie, accentuée par la guerre en Ukraine, pèse sur la balance commerciale française. Hors énergie toutefois, le solde du commerce extérieur français est en progression depuis trois mois grâce à une croissance plus marquée des exportations. Et s'est amélioré de près de plus d'un milliard d'euros depuis novembre 2021 pour atteindre un déficit de 5,1 milliards en février. Une amélioration qui est sensible notamment dans les biens d'équipements et ceux de consommation.
Le 19/04/2022