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La désindustrialisation n’a rien d’un phénomène nouveau. L’industrie française employait 5 millions 700 000 personnes en 1974, contre un peu plus de 3 millions en 2019. La part de l’industrie dans le PIB est passée de 25 % en 1970 à moins de 15 % actuellement. Certes, comme le note l’économiste Pierre Veltz, cette baisse est davantage due aux gains de productivités de l’industrie qu’à la délocalisation des activités industrielles dans d’autres pays : « on produit aujourd’hui deux fois plus qu’il y a trente ans, avec deux fois moins de monde ». À l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique et d’une hausse des tensions géopolitiques, qui menacent les chaînes de valeur mondialisées, la relocalisation industrielle est à l’ordre du jour. À quoi pourrait ressembler une France plus autonome et industrialisée ? Projetons-nous une trentaine d’années dans le futur, en 2050, à travers trois scenarii fictifs pour le découvrir.
Scenario 1 : Une industrie française exportatrice, calquée sur le modèle allemand
Scenario 2 : Le retour en force de l’État-stratège
Scenario 3 : La France championne de l’usine connectée
Certes, la France ne peut pas tout produire elle-même : que ce soit dans l’agriculture ou la micro-informatique, les chaînes de valeur sont complexes, internationalisées, et il serait illusoire de vouloir tout gérer à l’échelle d’un pays. Mais son maillage industriel de pointe, et une collaboration étroite avec ses partenaires européens lui assurent une relative autonomie dans la plupart des secteurs stratégiques, ainsi qu’une économie moderne et dynamique.
Le 06/04/2022