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Habituellement mise à l’écart des hypercentres, l’industrie fait son grand retour à même les villes car elle est en train de changer profondément d’aspect : elle est 4.0, après avoir effectué sa transition numérique et durable. Ce n’est plus un repoussoir ! Pour preuve, le projet USIN Lyon Parilly qui, installé à Vénissieux, pourrait faire des émules. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de ce très démonstrateur de… 30 00 m², qui va encore s’agrandir dès cette année. Ce site fait partie des 49 nouveaux sites « clés en main » choisis par l’État qui vont être développés dans le cadre de sa stratégie de relocalisation industrielle. L’aspect industrie durable est induit par la mutualisation sur ce site des consommations énergétiques grâce à un raccordement avec le chauffage urbain qui comporte déjà 58 % d’énergies renouvelables, ce qui limite les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ; ce qui, de surcroît est appréciable dans la période actuelle car il préserve ses locataires des fluctuations de prix sur l’énergie. En sus, ce caractère durable est complété par un parc paysager de 10 500 m² qui a commencé à voir le jour à l’automne 2021.

Déjà neuf locataires sont installés sur le site : Adèle H Music, BootsHeat ; Bosch ; Elm Leblanc, Five CortX, la Ruche Industrielle, les Alchimistes, Rexroth et sans doute l’entreprise qui devrait lui servir à terme d’affiche emblématique : Symbio, qui, détenu à parts égales par Faurecia et Michelin, conçoit, produit et commercialise des piles à hydrogène pour des véhicules légers ou lourds. Une entreprise sans nul doute promise à un grand avenir si l’on en croit les projections concernant la future économie de l’hydrogène.

Au total, à ce jour, 340 emplois ont été créés sur ce site, soit une augmentation de 20 % depuis le début de l’année. Mais la véritable accélération d’USIN devrait intervenir en 2022, vu les projets annoncés. Ainsi, l’actuelle superficie comportant 30 000 m² de bâtiments industriels va pouvoir doubler, avec 30 000 m2 supplémentaires dont 18 000 m² d’ateliers industriels. Côté financement, le projet est estimé à près de 80 millions d’euros sur sept ans.

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