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En janvier, le climat des affaires se replie de 2 points en France, a indiqué ce jeudi l'Insee. Si la propagation du variant Omicron fait plonger le moral des patrons de l'hôtellerie et de la restauration, les industriels restent en revanche optimistes.
La bonne surprise est que dans l'industrie, les chefs d'entreprise continuent, eux, d'être de plus en plus optimistes. Alors qu'en tout début d'année, certains redoutaient de grandes perturbations liées à l'absentéisme engendré par Omicron, l'indicateur de confiance gagne à nouveau 2 points.
« Les craintes que l'on avait de voir des pans entiers de l'activité paralysés par le variant ne se vérifient pas », constate Frédéric Coirier, coprésident du Mouvement des ETI (METI). La hausse de l'absentéisme au travail liée à Omicron reste limitée à 3 à 4 %. « Et le télétravail permet de gérer les cas contacts », ajoute-t-il. Les industriels sont positifs sur leurs perspectives d'activité. Près d'un sur deux (45 %) considèrent même qu'ils ne pourront pas faire face à une hausse des commandes avec leurs moyens de production actuels.
En revanche, contre toute attente, la part des entreprises « déclarant être limitées dans leur production en raison des difficultés d'offre uniquement diminue pour la première fois depuis octobre 2020 ». Environ 40 % d'entre elles (contre 49 %) se disent toutefois encore touchées. Si les difficultés d'approvisionnement refluent dans certains secteurs comme l'agroalimentaire ou les matériels de transport, elles s'aggravent au contraire dans d'autres industries, la fabrication de biens d'équipement par exemple.
Les industriels entendent en tout cas répercuter au moins partiellement les hausses de leurs coûts dans leurs prix de vente qui « devraient croître en moyenne de 1,7 % au cours des trois prochains mois », selon l'Insee.
Le 24/01/2022