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Paris va investir au total huit milliards d'euros dans les projets importants d'intérêt européen commun, appelés PIIEC, au travers de cinq grands secteurs : les batteries électriques, les semi-conducteurs, l'hydrogène, la santé et le cloud, a affirmé Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances. Ces investissements ont notamment pour objectif "d'avoir de nouvelles chaînes de valeur en Europe et faire jeu égal avec la Chine et les États-Unis sur toutes les technologies critiques", a affirmé le ministre.
Soumis à une très forte tension internationale depuis des mois, le marché des semi-conducteurs verra la France porter son investissement à 1,7 milliard d'euros. Dix projets y figurent, le principal étant le développement des capacités de la société STMicroelectronics à Crolles, avec l'objectif de faire passer la production de 6800 à 8200 semiconducteurs par semaine.
Sur les batteries électriques, l'investissement français de 1,5 milliard d'euros "vise à ce que l'Europe soit moins dépendante des batteries venues de Chine", a affirmé le ministre, précisant que cela devrait notamment aboutir à la création d'une usine de 2000 salariés à Douvrin.
Concernant l'hydrogène sur lequel la France compte investir 3 milliards d'euros dans le cadre des PIIEC, Paris veut porter quinze projets sur la mobilité, la fabrication d'hydrogène et la décarbonation des chaînes industrielles, voulant maîtriser tous les éléments de la chaîne de valeur.
La santé verra un investissement de 1,5 milliards d'euros portant notamment sur la production de médicaments comme le curare et le paracétamol, tandis que sur le cloud, l'investissement de 300 millions d'euros permettra de soutenir de nouveaux acteurs européens.
Le 13/12/2021