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Chaque bout de doigt possède plus de 3 000 récepteurs tactiles, qui répondent en grande partie à la pression. Les êtres humains dépendent fortement de la sensation au bout de leurs doigts lorsqu’ils manipulent un objet.
Des chercheurs du collège d’ingénierie et d’informatique de la Florida Atlantic University et leurs collaborateurs ont réussi à intégrer des capteurs tactiles extensibles utilisant du métal liquide au bout des doigts d’une main prothétique. Encapsulée dans des élastomères à base de silicone, cette technologie offre des avantages clés par rapport aux capteurs traditionnels. Elle offre notamment une conductivité, une conformité, une flexibilité et une extensibilité élevées. Cette intégration hiérarchique de sensations tactiles multi-doigts pourrait apporter un niveau d’intelligence supérieur aux mains artificielles.
Pour l’étude, les chercheurs ont utilisé le bout de chaque doigt de la prothèse pour distinguer les différentes vitesses d’un mouvement de glissement sur différentes surfaces texturées. Les quatre textures différentes avaient un paramètre variable : la distance entre les crêtes. Pour détecter les textures et les vitesses, les chercheurs ont entraîné quatre algorithmes d’apprentissage automatique. Pour chacune des dix surfaces, les chercheurs ont notamment réalisés 20 essais. Le but étant de tester la capacité des algorithmes d’apprentissage automatique à distinguer les dix surfaces complexes différentes. Les résultats ont montré que l’intégration d’informations tactiles provenant de capteurs en métal liquide placés sur le bout des doigts permettait de distinguer simultanément des surfaces complexes et multitexturées.
Le 23/07/2021