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Si le contrat d'apprentissage a longtemps été considéré en France comme une solution à l'échec scolaire, il est désormais plébiscité par les jeunes de tous les niveaux de diplômes du CAP au Master. L'année 2020 a été historique pour l'apprentissage en France : le cap des 500 000 entrées en apprentissage a été franchi, selon une note publiée le 8 juillet dernier par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Le nombre d'entrées en apprentissage a bondi de 42% en 2020. Une hausse tirée par les alternants de niveau licence et master. En 2020, la tendance a été maintenue malgré la crise sanitaire. Les aides du gouvernement, sous la forme de prime de 5 000 à 8 000 euros pour l'embauche d'un alternant, ont permis de mobiliser les entreprises pour éviter une chute de l'embauche d'alternants.
Si les efforts des politiques françaises ont porté leurs fruits, l'Hexagone reste encore loin des ténors. Avec près de 1,5 million d'alternants, le poids de l'apprentissage en Allemagne est trois fois plus élevé qu'en France.
La France se classe très loin derrière l'Allemagne, le Danemark ou la Suisse, pays qui passent pour exemplaires en matière d'apprentissage. Le pourcentage d'apprentis parmi les jeunes scolarisés dans le secondaire dépasse les 40 % outre-Rhin contre 10 % en France. Mais surtout, le taux d'emploi des jeunes fait partie des plus élevés d'Europe. Supérieure à 61 % en Allemagne et au Danemark, la part des jeunes dans la tranche 15-29 ans en emploi atteint 72 % en Suisse, alors qu'il affiche près de 45 % en France. En France, le ministère de l'emploi indique qu'en moyenne, 7 apprentis diplômés sur 10 trouvent un emploi dans les 7 mois suivant la fin de leur formation en apprentissage.
Le 23/07/2021