Partager sur
Vingt-six ans après avoir cédé à la famille Riva l'Ilva, l'une des plus grandes aciéries européennes, située à Tarente dans les Pouilles, l'État fait son grand retour dans une entreprise mise sous séquestre en 2013 en raison de sa pollution mortelle, puis reprise en 2018 par ArcelorMittal. Un propriétaire incapable d'honorer sa promesse de hausse significative d'une production qu'il s'était engagé à rendre « plus verte ».
Un accord vient d’être finalisé qui prévoit une augmentation de capital de 400 millions d'euros d'AM InvestCo, la filiale d'ArcelorMittal qui contrôle l'aciérie. Elle a été souscrite par Invitalia, l'agence de l'investissement étranger et du développement des entreprises du ministère des Finances. Cette opération donne naissance à un partenariat public privé au sein d'une nouvelle entité baptisée Acciaierie d'Italia. L'État italien détient 38 % de son capital et 50 % des droits de vote. Un nouvel investissement de 680 millions d'euros interviendra d'ici à mai 2022, ce qui lui permettra de contrôler à terme 60 % des parts. Les 40 % restant resteront en la possession d'ArcelorMittal qui investira 70 millions.
Le 19/04/2021