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Le patron de Michelin, Florent Menegaux, a détaillé son plan stratégique à horizon 2030, baptisé « Michelin in Motion ». Le manufacturier a expliqué viser une croissance de 5 % par an entre 2023 et 2030, notamment grâce à de nouvelles activités, qui devraient représenter à cette date entre 25 % et 30 % de son chiffre d'affaires. « Le pneumatique continuera à croître, mais à un rythme inférieur, de 1 à 2 % par an », explique-t-il. « Il s'agit d'inscrire Michelin dans une dynamique de croissance très forte. Nous voulons étendre nos business en capitalisant sur notre savoir-faire de base, à savoir la fabrication de flexibles composites ».

Les « nouveaux territoires » de Bibendum se répartiront autour de cinq axes : les services et solutions (valorisation des données collectées via les pneus connectés, notamment), les composites flexibles (convoyeurs, courroies, joints, etc.), le secteur médical, l'impression 3D métal (via la JV constituée avec Fives), et la mobilité hydrogène (à travers Symbio, la JV créée avec Faurecia). Si ces activités « au-delà du pneu » représentent aujourd'hui à peine 7 % des revenus de Bibendum, Michelin compte porter leur poids à 25 %-30 % grâce à la croissance interne, mais aussi via des acquisitions.

Michelin entend également poursuivre ses plans d'économies et ses gains de productivité, visant un cumul de 300 millions d'euros d'ici à 2023. Le groupe veut continuer de massifier sa production dans des usines plus grandes, et de rééquilibrer son empreinte industrielle dans le monde, réduisant notamment la part de la zone « Europe - Russie » (de 44 % en 2020 à 38 % en 2023). 

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