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Les ambitions de la France dans le quantique

Le rapport « Quantique: le virage technologique que la France ne ratera pas » remis par la députée Paula Forteza remettait au gouvernement le 9 janvier 2020 est structuré en plusieurs parties avec tout d’abord la définition d’une ambition pour la France dans le quantique, puis des recommandations macro et enfin, une série de 37 propositions.

 

 Les ambitions affichées de la France sont : 

 

 1.  Devenir un des leaders mondiaux des calculateurs quantiques tolérants aux défauts (LSQ). Il s’agira d’ordinateurs quantiques disposant de milliers si ce n’est de millions de qubits traités par des codes de correction d’erreur. Avec en ligne de mire la création d’une entreprise fabless européenne de création de tels ordinateurs construits sur des architectures à base de silicium, celles qui sont étudiées par la filière de Grenoble associant le CEA-Leti, le CEA-IRIG et le CNRS Institut Néel.


 2.  Devenir le leader européen des calculateurs quantiques bruités de type NISQ. C’est une étape intermédiaire avant la précédente. Elle est plus ouverte côté architecture physique et pourrait aussi bien s’appuyer sur une étape des avancées dans les qubits à base de spins d’électrons contrôlés dans du silicium qu’avec des architectures à base d’atomes froids et pourquoi pas de photons.


 3.  Devenir l’un des leaders mondiaux en matière de logiciels métiers. Cela revient à créer une filière logicielle métiers et verticale sur le calcul quantique en visant la chimie, la pharmacie, les matériaux avancés, la logistique et l’apprentissage en IA. Ce qui n’empêche pas de faire évoluer les couches logicielles intermédiaires de middleware et outils de développement. Atos continue ses efforts dans le domaine.


 4.  Jouir d’une large autonomie industrielle sur les technologies habilitantes. Cela couvre les cryostats, le contrôle du vide, les lasers et le câblage. L’idée est d’éviter de se trouver bloqué par des embargos à l’export d’autres pays. Le rapport n’évoque pas directement la question des matières premières qui fait aussi partie des enjeux d’approvisionnement : hélium 3 pour les cryostats, câbles en niobium titane et silicium d’isotope 28 qui aujourd’hui viennent tous de l’étranger, respectivement des USA ou du Canada, du Japon et de Russie.


 5.  Jouir d’une large autonomie industrielle sur les capteurs à base d’impuretés dans le diamant (NV Centers). C’est une activité actuelle de Thales avec ses micro-magnétomètres quantiques.


 6.  Maintenir une indépendance stratégique sur les technologies de cryptographie qui couvre aussi bien les techniques de cryptographie post-quantique que la cryptographie quantique qui s’appuie sur de la photonique pour protéger les liaisons physiques de transmission de clés publiques. 

 

 

 EN SAVOIR +  

Le 21/01/2020