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Combiner les avantages du papier et de la céramique pour garder le meilleur des deux univers : tel est l’objectif du projet Hanabi mené par le laboratoire de science et ingénierie des matériaux et procédés (Simap) – commun au CNRS, à l’Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP) et l’université Grenoble Alpes (UGA) – et le laboratoire Génie des procédés papetiers (LGP2) – unité mixte du CNRS et de Grenoble INP – pour trouver une solution alternative aux emballages plastique et répondre à l’enjeu de la réduction des déchets.
Dans le cadre d’un projet financé dès 2018 par les laboratoires d’excellence (labex) sur les matériaux architecturés multifonctionnels (Cemam) et ingénierie de la complexité au service de l’innovation technologique Tec21, les deux scientifiques ont développé un matériau hybride, composé à 99% de cellulose, d’oxyde d’aluminium (Al2O3) et de dioxyde de titane (TiO2) : un film d'alumine de moins de 0,04 µm recouvre une ou les deux faces du substrat cellulosique. Ce film présente les avantages du plastique par sa résistance à l’eau et son imperméabilité aux gaz, tout en conservant les propriétés de flexibilité et d’imprimabilité du papier. Sa porosité est supérieure à 99%, son étanchéité mécanique est accrue et ses propriétés incluent l'ignifugation.
Plusieurs brevets sont en cours de dépôt pour protéger la technique de couplage de la cellulose et de la céramique – liée à une innovation dans la disposition du film céramique –, et prévoir le passage à grande échelle et à bas coût.
Le 14/12/2020