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Coronavirus : l'Etat au côté de l'industrie et des entreprises

Avec le coronavirus, le monde est en train de traverser l'une des plus graves crises sanitaires et économiques de son histoire. C'est dans ce contexte qu'une table ronde numérique s'est tenue le 1er juillet dernier dans le cadre de Global Industrie Connect pour évoquer les leçons de cette crise et les solutions actuelles et à venir. En introduction, Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie, a développé les mesures passées, présentes et à venir, mises en place par l'Etat pour aider le secteur. Retour sur son intervention.

 

 

 

 DES MESURES ÉNERGIQUES POUR REDÉMARRER FORT ET VITE 

 

 

Cette crise nous a avant tout appris qu'il fallait créer de nouvelles solidarités, améliorer la résilience de notre industrie et prendre à bras le corps les transitions écologique et numérique. Ceci nécessite de redémarrer fort et vite, sous peine d'être distancé car le monde ne nous attend pas, souligne-t-elle.


Face à l'urgence et la brutalité du choc économique du début de crise, le gouvernement a répondu en affichant un soutien aussi puissant qu'immédiat aux entreprises et aux salariés : mise en place du dispositif de chômage partiel le plus généreux d'Europe qui a bénéficié à 12 millions de salariés, prêt garanti par l'Etat à l'attention de 500 000 entreprises pour un total de plus de 100 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les 4 milliards du fonds de solidarité à l'attention des indépendants et des TPE…

 

 

 

 INVESTIR DANS DES CAUSES STRATÉGIQUES
TOUT EN MISANT SUR L'HUMAIN 

 

 

Avec le redémarrage de l'économie en cours, tout le monde doit se mobiliser pour permettre aux entreprises et aux secteurs les plus touchés de de rebondir. De nombreux plans sectoriels ont été définis dans cette optique : automobile dotée de 8 milliards d'euros, aéronautique avec 15 milliards… Leur objectif : renforcer la résilience de notre industrie en faisant de la France une nation qui produit, emploie et innove. Cela passe par une industrie qui relocalise et crée de la valeur et donc l'indentification de chaînes stratégiques pertinentes. On ne peut être compétitif sur tout. Avant la crise, le pays s'était concentré sur les batteries électriques ; cela se poursuivra sur certains produits de santé, tout en étudiant avec chaque filière ce qui peut être fait. 


Mais une France qui emploie, ce sont aussi des entreprises qui protègent et valorisent leur capital humain. Le gouvernement l'a fait en soutenant massivement le "Fabriqué en France", l'apprentissage, la formation, en facilitant l'accès des femmes dans l'industrie et en promouvant la mobilité dans l'entreprise en complément du dispositif de chômage partiel. 

 

 

 

 LA NÉCÉSSITE D'UN RÔLE ACTIF DES INDUSTRIELS ET 
 DES TERRITOIRES A L'ÉCHELON FRANÇAIS ET EUROPÉEN 

 

 

Pour innover, il ne faut pas diminuer les investissements pour parer au plus pressé, comme on le voit trop souvent dans les crises, car ils sont porteurs de croissance future. Il faut au contraire investir massivement dans l'industrie du futur et accompagner la modernisation des PME et ETI. Les financements existent : aux entreprises de s'en saisir pour construire leur compétitivité de demain. 


Car l'Etat peut beaucoup, mais il ne peut pas tout. Les industriels doivent aussi être à l'avant-garde et moteurs pour construire une France active et solidaire dans un monde qui sera encore plus compétitif qu'hier. Le gouvernement travaille à un plan d'action global pour construire une économie innovante, solidaire et durable afin d'assurer la croissance dans les années à venir. Ses ambitions : reprendre les acquis formulés dans le pacte productif en soutenant l'investissement, l'offre et l'innovation en s'appuyant notamment sur la révolution numérique, améliorer le marché du travail pour aider les jeunes à s'insérer et aller vers l'industrie, relever le grand défi de la transition écologique et énergétique en faisant de la décarbonation de l'économie une réalité et un avantage compétitif… Il s'agit de placer les territoires et l'industrie française et européenne dans une croissance pérenne. 


Pour que ce plan soit pertinent et ambitieux, il faudra donc se coordonner avec nos partenaires européens et pouvoir s'appuyer sur les entreprises françaises et les collectivités locales. Une large consultation sera ainsi organisée dans les prochaines semaines afin de donner corps à ces orientations et doter la France d'une économie plus compétitive, solidaire et durable.

 

Le 24/08/2020