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PIM Industrie se mobilise au côté du CEA pour développer un modèle de respirateur en open source

Les exposants de Global Industrie en première ligne face au coronavirus

 

Exposant de Global Industrie spécialisé dans les interfaces homme-machine pour l’industrie et les sérigraphies décoratives, PIM Industrie a participé, au plus fort de la crise du Covid-19, à un projet vital initié par le CEA de Grenoble puisqu'il consistait à élaborer des plans en accès libre pour produire des respirateurs à destination des hôpitaux. Retour sur une aventure industrielle et humaine hors normes.

 


 UN TRAVAIL COLLABORATIF 

 

Implanté dans le Bas-Rhin et réalisant plus de la moitié de son chiffre d'affaires dans les marchés du médical et de la machine-outil, PIM Industrie constitue un collaborateur fidèle du CEA. Le centre de Grenoble, qui consacre l'essentiel de ses recherches au développement des nouvelles technologies dans les domaines de l'énergie, de la santé, de l'information et de la communication, mène en effet des projets en commun avec des entreprises dans le but final de faire produire et commercialiser ces développements par des industriels. 

 

 

 UNE RÉACTIVITE VITALE 

 

Dans ce cas présent, l'urgence n'avait jamais été aussi pressante. Nous sommes en effet au mois de mars, alors que les hôpitaux commencent à se trouver de plus en plus surchargés et que le matériel vient à manquer. En particulier les fameux respirateurs artificiels qui servent à oxygéner les patients… Le CEA se saisit donc du sujet et lance le projet Makers for Life. Objectif : modéliser des respirateurs destinés aux services de réanimation des malades atteints du Covid-19 et mettre leurs modalités de fabrication en accès libre – ce que l'on appelle l'open source - dans le but que des industriels s'en emparent et puissent ainsi les fabriquer très rapidement. 

 

 

 

 

 L'INDUSTRIE DU FUTUR AU SERVICE DE LA SANTÉ 

 

Or depuis 2016, PIM Industrie a initié NTM 2020 – abréviation de "Numérique, Transformation, Mouvement" -, un programme d'investissements de près de deux millions d'euros destiné à augmenter les capacités de son parc productif via l'acquisition de machines-outils, d'imprimantes et de machines de découpes numériques et laser. Cet engagement résolu dans l'industrie du futur lui a ainsi permis de réaliser des gains importants en termes de personnalisation et de technicité de la production, de respect de l'environnement et de rapidité d'exécution. Grâce à NTM 2020, l'entreprise est désormais capable de répondre en direct à des demandes urgentes et atypiques. Comme le prouve ce projet.


En effet, sa mission consistait en l'occurrence à aider à développer et à fournir les interfaces correspondant à la partie visible du pilotage de l’électronique intégrée dans les respirateurs, les postes impression 3D et cartes électroniques étant réalisés par d'autres partenaires. 


"Nous avons reçu l'appel du CEA un jeudi soir vers 23h, relate Jean-Marc Sayer, le Président de PIM Industrie. Nous avons aussitôt réceptionné les premières bribes de plan sur lesquelles nous avons travaillé. Dès le vendredi matin, nous avions fini les développements qui s'imposaient et nous lancions la production". Résultat : l'entreprise livrait par taxi à Grenoble les 50 premières pièces le mardi suivant, soit moins de cinq jours après le premier contact ! Le CEA les a alors testées et a échangé avec l'industriel de façon à affiner la structure. Avant la fin de la semaine, 500 nouveaux exemplaires modifiés lui étaient fournis pour assembler les premiers modèles. 

 

 

 UN GAIN SUBSTANTIEL DE TEMPS ET D'ARGENT 

 

Le gain n'est pas uniquement quantifiable qu'au niveau temps. Il l'est aussi financièrement. En effet, grâce à ce projet en open source, l'industriel intéressé n'a plus qu'à suivre le mode d’assemblage établi par le CEA et ses partenaires pour fabriquer des respirateurs dont le coût se trouve de facto divisé par 15, de 15 000 à 1 000 euros. Le projet est d'ailleurs toujours en cours, PIM Industrie travaillant avec un industriel français désireux de produire ces respirateurs sous son nom. 


A l'arrivée, si le coût du projet initial a été supporté essentiellement par le CEA, les entreprises partenaires ont aussi fait un gros effort en la matière. "Notre principal moteur était en effet de trouver et d'apporter des solutions intelligentes et rapides afin de réussir à sauver un maximum de vies", conclut Jean-Marc-Sayer.
 

Le 08/06/2020